Adrienne

Adrienne souffre de spondylarthrite ankylosante. Elle subit un gros stress en raison du diagnostic et des prises de médicaments qui ont beaucoup d’effets secondaires (sentiment de dépression et de perte de compétences, forte fatigue et perte de résistance au stress.

« J’ai beaucoup de peine à me remettre au travail. Le matin j’ai de la peine à sortir de chez, une fois dehors ça va. Mon corps me fait mal, j’ai une douleur au thorax, 7 à 8/10, et des brûlures dans le dos. À la maison, c’est difficile, pour des raisons moteur. Je suis aussi déprimée, je n’ai plus la motivation, j’ai perdu confiance en moi, je ne suis plus performante comme avant. Je vis un énorme stress. Maintenant cela me déprime, je ne me sens plus capable. J’ai perdu ma résistance au stress. Je suis plus fatiguée, moins concentrée, je me rends compte de ce qui me manque et je demande de l’aide. J’ai de la peine à me concentrer et je pense que c’est aussi en partie un Burn-out. »

Après les 3 premières séances: « Je pratique la méditation bodyscan tous les jours. Je me focalise sur de nouvelles parties à chaque fois. 3 fois je me suis endormie. Je me sens détendue. Les méditations assises et couchées me permettent d’accepter, de lâcher prise, de renoncer à ma vie d’avant et cela se fait spontanément sans que je le recherche à tout prix. C’est beaucoup plus favorable de façon globale en terme d’acceptation de ce qui est maintenant. Je médite tous les jours, les moments varient en fonction des opportunité de mon activité. »

Bilan après 20 heures de formation : «  Au niveau des douleurs, le fait de pouvoir être attentive et de les décrire a un effet bénéfique. Ça me permet de les préciser et de ne pas me laisser envahir, donc de la contenir dans un espace bien précis.  Ce qui est encore assez difficile c’est de savoir ce que j’en fais. Je prends ma douleur plus au sérieux, je la banalise moins. Des fois elle prend encore toute la place, et d’autres fois elle prend sa juste place. Quand elle prend sa juste place, cela me permet d’être active et d’agir en fonction de mes possibilités, de mes limitation et de mes disponibilités. Parfois j’ignore encore les messages du corps et je ne fais pas ce qu’ils m’indiquent. Au début, mon angoisse était liée au fait que je ne pouvais plus travailler de la même manière et que je me sentais moins compétente. J’ai réalisé que je pouvais reprendre mon travail, mais que je devais l’aménager autrement et prévenir les situations de stress en m’organisant différemment, en mettant des petites méditations et en répartissant mes activités. Je suis bien plus consciente de mes limites et je les communique. Quand je suis dans l’action, je retrouve ma confiance en moi, mais j’ai parfois des doutes quand j’y repense. Je m’exerce au lâcher prise et j’y arrive plus souvent qu’avant. Avant j’étais toute puissante ou impuissante mais maintenant je bascule moins d’un extrême à l’autre. L’apprentissage des douleurs chroniques est difficile. Je ne me bats plus à tout pris contre ce qui est difficile, j’arrive à l’accueillir comme faisant partie de la vie. Je vais poursuivre et persévérer dans une pratique quotidienne de la méditation et je vais maintenir mes activités physiques. »

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